Pour les marques et les boutiques indépendantes, les réseaux sociaux sont devenus un élément incontournable de la stratégie digitale et elles doivent redoubler d’imagination pour retenir l’attention d’une clientèle ultra-connectée.
Opter pour une stratégie originale sur les réseaux sociaux peut être le moyen idéal pour inciter vos clients à venir vous rendre visite en boutique et faire parler de vous. De la conception d’un feed Instagram au top, aux bons moodboards sur Pinterest en passant par un contenu décalé sur Snapchat, comment trouver le ton idéal pour se démarquer ? Vous vous en doutez : il n’existe pas de formule miracle et les règles du succès sur les réseaux sociaux évoluent en permanence.
Mais ne perdez pas espoir, nous partageons aujourd’hui les secrets des marques qui ont tout compris aux réseaux sociaux et ajoutons nos petits conseils pour vous aider à vous démarquer.
The Kooples : pour réinventer les réseaux sociaux
Quelle que soit la taille de votre boutique ou le nombre de marques que vous y vendez, Instagram est une plate-forme visuelle idéale pour montrer au monde ce que vous proposez derrière les murs de votre espace.
Selon une enquête de la Factory NPA, c’est The Kooples qui se place à la tête du meilleur « rayonnement numérique » grâce à leur approche sur facebook et Instagram notamment. Street-styles, photos de boutiques et de pièces, collaborations… La marque sait utiliser la photo pour mettre en avant le facteur ultra-cool de la marque, célèbre depuis quelques années pour ses campagnes de pub célébrant les couples tendance.
Et la marque ne s’arrête pas là et montre sa maîtrise des réseaux sociaux en lançant son app Blackout. Le principe ? Blackout est « le plus petit réseau social du monde » puisqu’il est limité à deux personnes et permet aux amoureux de disposer d’un espace dédié pour échanger photos, messages, infos… Une idée un peu provoc’ et très remarquée, à l’image de la marque et de ses campagnes originales.
Notre conseil : utilisez les photos, les vidéos et du texte pour partager l’expérience que vous offrez en boutique sur les réseaux sociaux.
FOMM : pour vous montrer l’envers du décor
La petite marque qui monte a bien compris l’importance d’Instagram pour assurer le succès de ses pop-ups (à Londres et à Paris) et montrer à ses clients l’envers du décor.
Friday on my mind déniche les chemises vintage les plus originales – et les plus belles – aux quatre coins du monde avant de les proposer sur son site et dans ses boutiques éphémères. Chaque chemise est mise en avant sur le réseau social, sur un cintre ou sur modèle, et la marque sait aussi saisir les plus beaux moments de ses nombreux événements. Résultat ? Les clients attendent avec impatience l’arrivée des nouveaux modèles et se précipitent sur le site pour être les premiers à les acheter.
Notre conseil : mettez vos produits en valeur et montrez-les sous leur meilleur jour. Avec Instagram ou Snapchat, privilégiez une approche directe et originale.
Tokyo Bike : pour créer une communauté d’utilisateurs
Même si la marque est aujourd’hui implantée dans le monde entier, Tokyo Bike a su garder son côté « petite boutique indépendante » en publiant des histoires locales sur Instagram, Twitter et Facebook pour ses boutiques londoniennes.
Pour eux, la règle d’or est simple : chaque photo publiée met en valeur un des superbes vélos de la marque. En plus du vélo, la plupart des publications taguent une autre personne – qu’il s’agisse d’une marque partenaire ou du client qui a pris la photo. Qu’elles montrent un client heureux à côté de son vélo ou un vélo garé devant l’une des boutiques avec lesquelles elle collabore, les histoires créent un sentiment d’appartenance et de proximité.
Notre conseil : trouver une manière unique de partager votre contenu pour créer une communauté de followers, surtout si votre marque propose un produit bien spécifique.
Lazy Oaf : pour être fier de son originalité
Cette marque londonienne ultra-ludique a connu une progression spectaculaire depuis que sa fondatrice, Gemma Shiels, a ouvert son premier stand de tee-shirts graphiques sur un marché de la ville. Aujourd’hui, la marque possède sa propre boutique en plein cœur de Londres et est devenue culte auprès d’un large public dans le monde entier. Cette décennie de succès a été marquée par une utilisation efficace des réseaux sociaux.
Toute la communication de Lazy Oaf met à l’honneur le sens de l’humour de la marque : photos, choix du ton employé, rencontre avec les mannequins… chaque post sur les réseaux sociaux rend hommage à l’univers décalé de la marque.
Le compte Twitter de Lazy Oaf est un très bon exemple à suivre : la marque l'utilise pour communiquer directement avec ses clients tout en utilisant le contenu posté sur Instagram pour se démarquer visuellement.
Notre conseil : trouvez votre voix et faites-la entendre !
Schweppes et sa Villa : faire bouger les lignes
La célèbre marque de tonic a réussi un pari difficile : devenir la marque reine de la nuit en alliant événementiel et digital. Comment ? En lançant sa Villa Schweppes, un magazine en ligne devenu référent sur le monde des soirées, de la musique, du monde urbain. Mais c’est aussi un bar éphémère qui renaît chaque année pour le Festival de Cannes, Calvi on the Rocks et le Black Weekend à Chamonix et accueille une foule jeune et branchée. Au cœur de cette stratégie de marque, le digital et les médias sociaux. Pour Stanislas de Parcevaux, ancien directeur marketing de la marque : « nous avons réussi cette année à digitaliser la Villa en créant une interaction avec nos consommateurs grâce aux écrans en direct, au site, au buzz... ». La marque met en lumière ses événements éphémères sur ses réseaux sociaux aux millions de followers et gagne ainsi de nombreux fans qui viennent consulter son site devenu incontournable. Un cercle vertueux qui repose sur une stratégie de communication parfaitement ciblée qui porte ses fruits.
Notre conseil : à votre échelle, utilisez vos réseaux pour mettre en avant des histoires qui vont au-delà de vos produits.
Pour aller plus loin
5 problèmes de RP très communs et comment les éviter
Tom O'Dell sur les dessous de la boutique idéale